Ce 16 Novembre 2010, M. Jean-Pierre Decool a appellé l'attention de M. le Ministre de la Culture, par le biais d'une question écrite, sur les avatars que rencontre la liberté d'expression dans notre pays. Celle-ci ne connaît pas de limites, puisqu'elle autorise la publication régulière des critiques les plus outrées, à l'encontre par exemple de la personnalité du Président de la République. Elle autorise aussi la publication d'ouvrages, à l'instar de celui de Saïd Bouamama, intitulé poétiquement « Nique la France ». Nul n'ignore plus ce que signifie l'expression populaire, et à tout le moins vulgaire, de « niquer. » Cette expression lui apparaît-il de nature à faire progresser la paix et la cohésion sociale dans notre pays, notamment les relations entre les Français et ceux qui, installés dans notre pays, ne le sont pas ? Il lui demande aussi s'il lui apparaîtrait opportun que des écrivains d'origine française publient, à titre d'exemple en Algérie, un ouvrage s'inspirant avec délicatesse du titre choisi par Saïd Bouamama mais intitulé, cette fois, « Nique l'Algérie » ? Il lui demande enfin de bien vouloir lui préciser le sens qu'il donne, à l'aune de cette publication provocante, à la liberté d'expression.