Retour au sommaire du dossier : 2010 : la lutte contre le sida se poursuit
Dépistage du VIH/sida. Photo : Science Photo Library
Depuis le début du quinquennat, le Gouvernement a poursuivi des actions significatives pour lutter contre la pandémie. La prévention et le dépistage sont les deux axes principaux de cette lutte. Accroître la prévention permet de réduire le coût social, humain et même financier de la maladie. Le dépistage, au cœur du dispositif, est le nerf de la guerre anti-sida.
Le programme de lutte contre le sida 2010-2014 a été défini sur la base du bilan du programme de 2005-2008. Outre les efforts sur la prévention, le dispositif 2005-2008 a permis notamment d'améliorer la prise en charge thérapeutique et la prise en compte des effets secondaires des traitements, tout en rapprochant de la lutte contre le sida la lutte contre les Infections sexuellement transmissibles (IST).
Entre 2008 et 2010, le Gouvernement a intensifié ses actions : la large diffusion des préservatifs à vingt centimes d'euro, l’expérimentation de tests rapides et une prévention accentuée en faveur des populations les plus fragiles (migrants, homosexuels). Pour la seule année 2008, le budget consacré à la lutte contre l'épidémie a été revalorisé de 1 million d'euros, passant ainsi à 37,5 millions d'euros.
En 2009, le ministère de la Santé et des Sports et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a lancé une campagne télévisée pour rappeler "qu’on est tous à un moment ou un autre concerné par le préservatif". À l’occasion de la Coupe africaine des nations début 2010, une campagne de mobilisation contre la discrimination des personnes atteintes a été développée.
La lutte contre le sida mobilise les principaux organismes publics de recherche français. Ils contribuent à mieux répondre aux défis que pose la maladie à notre société, tant au niveau de la santé des citoyens, qu’à l’égard du respect fondamental des droits individuels.
• Le Conseil national du sida (CNS) est un organe consultatif indépendant composé de 24 spécialistes issus de la société civile ou du monde associatif. Ses travaux permettent de mieux prendre en compte la dimension sociale du sida dans la décision publique.
• L’Institut de veille sanitaire (InVS) surveille de près les données épidémiologiques sur le territoire national. Il donne l’alerte lorsqu’une épidémie menace ou qu’une maladie se développe de façon inquiétante. A ce titre, il réunit des statistiques précieuses sur l’infection par le VIH.
• L’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS mène à bien d’ambitieux programmes de recherche (fondamentale, vaccinale, clinique, épidémiologique, santé publique).
• L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) occupe un rôle central dans la recherche médicale. Il assure la coordination des programmes de recherche biomédicale en France, notamment autour du sida.