La péréquation "horizontale" entre collectivités, à partir de 2012, via le levier fiscal. Au préalable, il faut adapter les notions de potentiel fiscal et financier aux nouvelles ressources fiscales des collectivités (contribution économique territoriale-CET, Tascom, taxe d'habitation...) afin de disposer d'un indice fiable pour mesurer les écarts de richesse et de charges entre collectivités.

A partir de cet indice -dont il revient au Parlement de fixer les critères dans la loi de finances pour 2011-, le gouvernement révisera les dispositifs de péréquation à partir de la Cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE), l'une des parts de la nouvelle cotisation économique territoriale (CET).

Le dispositif consisterait à opérer un prélèvement de 50% sur la croissance cumulée de ressources de la CVAE pour toutes les régions et tous les départements dont le potentiel fiscal par habitant est supérieur à la moyenne afin de redistribuer ce surplus aux collectivités nécessiteuses.

Parallèlement, et dès 2011, les départements dont le produit des DMTO progresse le plus vite pourraient aussi reverser la moitié du supplément de recette aux départements qui accusent une progression plus lente.
Pour les communes et les EPCI un système identique de prélèvement serait opéré sur la base de leurs ressources fiscales consolidées, dont le gouvernement aura une idée précise au printemps 2011.

"L'idée, à terme, serait de définir, à l'horizon 2015, un pourcentage de prélèvement sur les recettes fiscales des collectivités les plus riches qu'il faudrait redistribuer ensuite", explique Gilles Carrez, président du CFL et rapporteur du budget à l'Assemblée nationale.
Cet objectif national de péréquation pourrait se traduire, selon le gouvernement, par un prélèvement de 2% "ce qui rapporterait environ 800 millions d'euros qui s'ajouteraient à la péréquation verticale opérée par l'Etat via les dotations de solidarité", souligne Gilles Carrez.