Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de David Debruyne

L'action de la France pour la préservation de la biodiversité

Photo : CNRS Les premières politiques françaises de protection de la nature naissent dans les années 80, principalement tournées vers la préservation d’espèces. L’approche de la protection de la nature change dans les années 80 avec la prise de conscience progressive de la complexité du vivant et de la co-évolution des éléments qui le composent. La notion de biodiversité occupe depuis le devant de la scène.

Photo : CNRS

Retour au sommaire du dossier : La Journée mondiale de la biodiversité


La Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) adoptée en 2004 est fondée sur la conviction que la préservation de la biodiversité doit concerner tous les secteurs d’activité. D’où une approche plurielle et multimodale. La SNB se traduit par 10 plans d’actions renouvelés tous les deux ans : le patrimoine naturel, l’agriculture, la forêt, les infrastructures des transports terrestres, l’urbanisme, l’international, la recherche, l’outre-mer, la mer, le tourisme.


 

De la Stratégie nationale pour la biodiversité au Grenelle Environnement

 En 2009, l'analyse annuelle de la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) par le comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a montré que les 10 plans d’action avaient progressé.

En 2007, le Grenelle Environnement a renforcé et complété la Stratégie nationale pour la biodiversité avec la mise en place d'un groupe de travail dédié à "La préservation de la biodiversité et des ressources naturelles" qui a dégagé plusieurs axes d'actions :

 

  • favoriser la biodiversité avec la création d'une trame verte et bleue d'ici à 2012. L'idée est d'assurer une continuité biologique avec des aménagements adaptés pour le développement et l'interaction entre les éco-systèmes (passerelles ou corridors pour certaines espèces) ;
  • retrouver une bonne qualité écologique de l'eau avec notamment le plan "éco-Phyto" prévoyant la réduction de 50 % de l'usage des pesticides, des produits phytosanitaires, des nitrates et autres métaux lourds, etc., d'ici à 2015. Le Grenelle prévoit l'acquisition de 20 000 hectares de zones humides, un plan de restauration des rivières, la mise aux normes des stations d'épuration ou encore les protections d'au moins 500 aires d'alimentation et de captages de l'eau ;
  • développer une agriculture et une sylviculture productives mais diversifiées et durables afin de préserver la diversité génétique des territoires ;
  • protéger la mer et ses ressources avec l'adoption d'une loi d'orientation sur la mer ;
  • mettre en place des instances permettant de développer la connaissance et d'éclairer les choix pour l'élaboration des politiques publiques.

Des actions concrètes sont mises en place en 2010 aux niveaux national et local. Parmi celles-ci, il faut noter la création d'inventaires communaux avec la mise en place des Atlas de la biodiversité dans les communes (ABC). Autres objectifs 2010, lancer un grand inventaire du patrimoine naturel de l’État (faune, flore : forêts domaniales, terrains militaires, aires protégées…). Préserver la richesse ultra-marine qui représente 10 % en superficie des récifs coralliens et des lagons dans le monde. Renforcer l’implication de l’économie dans la préservation de la biodiversité : il faut désormais intégrer la biodiversité dans les problématiques de développement économique d'autant qu'elle représente un fort potentiel de développement pour les entreprises.


 

2010, un rendez-vous phare et une année charnière

Quelle stratégie nationale après 2010 ? L'année 2010 est l’occasion de faire le bilan de la SNB et de ses plans d’action et de proposer des pistes d’avenir en vue de sa révision.

"Quelle gouvernance pour la biodiversité ?" La question a été débattue à la Conférence française sur la biodiversité à Chamonix du 10 mai dernier.

La France, qui doit annoncer sa nouvelle stratégie pour la biodiversité en 2011, devra tenir compte des événements marquants à venir : la session "Biodiversité" de l'assemblée générale des Nations unies (septembre 2010) et la 10e conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique (CDB) au Japon qui doit valider les objectifs mondiaux après 2010 en octobre.

 

ZOOM SUR
. La France compte 10 % de la superficie mondiale de récifs coralliens et de lagons principalement grâce à ses territoires ultramarins, soit plus de 57 000 m². Les "services écologiques" mondiaux fournis par cette richesse naturelle à travers la pêche, le tourisme, la recherche médicale, l’équilibre de  l’écosystème marin, etc., sont estimés à 120 milliards d’euros.
Photo : AFP
La France prend la mesure de cette responsabilité mondiale avec le plan d’actions mis en place conjointement avec les Samoa à travers la présidence de l’Icri (Initiative internationale pour les récifs coralliens International) depuis le 1er juillet 2009. Pour mettre en œuvre les recommandations de l’Icri, la France a créé en 1999 l’Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor), une plate-forme de concertation des actions de gestion et de protection des récifs français
 
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article