« Nous écoutons, nous respectons les inquiétudes qui s’expriment mais nous sommes décidés à mener cette réforme à son terme parce que c’est une réforme raisonnable, juste et indispensable ».
Interpellé par les députés de l’opposition lors de la séance de questions au Gouvernement mercredi 12 octobre, François Fillon a souligné que « personne ne reviendra sur le départ à la retraite à 62 ans car ce serait une folie économique et une catastrophe sociale. Cela vous rend d’autant plus coupables devant l’histoire », a-t-il lancé à l’adresse du Parti socialiste dont les promesses et les engagements sont « destinés à être trahis depuis que cette question est sur la table du débat au Parlement ».
« Avec le président de la République nous n’avons jamais pensé que ce serait une réforme facile », a-t-il confié, indiquant que si « la voix de ceux qui manifestent, de ceux qui font grève doit être respectée, la voix du Parlement, qui respecte le peuple français doit aussi être respectée ».
« Qu’est-ce que vous proposez ? De tout arrêter ? Cela est conforme à ce que le PS a toujours fait sur la question des retraites. Tout renégocier alors que les revendications sont contradictoires dans les manifestations ? Tout ceci ne fait pas un projet solide pour sauver nos retraites », a poursuivi François Fillon pour qui la « seule solution est l’allongement de la durée du travail. Solution prise par tous les pays européens et solution que préconise le directeur du FMI* et que vous refusez d’entendre parce que vous avez choisi la démagogie ».
Etonné par les jeunes lycéens « appelés à la rescousse pour étoffer les manifestations», François Fillon leur a adressé ce message : « Je dis simplement que le sort de leur retraite ne sera pas garanti par ceux qui leur promettent de sauver l'avenir en sacrifiant le présent».