« On ne peut pas demander le même effort à tous les Français »

Le Gouvernement a décidé de maintenir le droit au départ à la retraite à 60 ans à taux plein pour les assurés dont l’état de santé est dégradé à la suite d’expositions à des facteurs de pénibilité liés à des contraintes physiques marquées, à un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail.

Il s'agit là, comme le soulignait Eric Woerth, d'une "avancé sociale majeure" dans la mesure où pour la première fois la pénibilité est un droit nouveau dans le système de protection sociale français.

Cette mesure présente un double avantage pour les assurés concernés :

  • Elle leur permettra de partir à la retraite dès 60 ans alors que l’âge de départ à la retraite sera porté à 62 ans : pour ces assurés, l’âge de la retraite ne sera pas augmenté ;
  • Cette retraite sera complète (pas de décote), même s’ils n’ont pas tous leurs trimestres

Cette mesure constitue, avec le maintien et l’élargissement du dispositif « Carrières longues », la seconde partie du dispositif mis en place pour prendre en compte l’usure au travail

La pénibilité doit être prise en compte au moment du départ à la retraite, mais elle doit également être réduite dans les années qui viennent. Pour l’avenir, le Gouvernement souhaite donc renforcer la prévention des situations de pénibilité. Dans ce but les expositions aux risques professionnels (port de charges lourdes, vibrations, travail avec des postures physiques pénibles etc.) seront désormais obligatoirement enregistrées dans un carnet de santé individuel du salarié. Ce dispositif de traçabilité associera les services de santé au travail et permettra d’assurer un meilleur suivi professionnel et post-professionnel.

Pour respecter ces principes, le Gouvernement a été conduit à faire 2 choix importants :

  • Les salariés doivent être physiquement usés au moment du départ à la retraite
  • Le droit est accordé de manière individuelle