Le oui définitif du Sénat

En seconde lecture, les Sénateurs ont adopté le projet de loi sur la réforme des retraites

Avec le vote demain, mercredi, des députés, le texte sera définitivement adopté par le Parlement

Par 177 voix contre 151, le Sénat a adopté, mardi 26 octobre en seconde lecture le projet de loi sur la réforme des retraites. Ce vote intrevenait après 143 heures de débats, « les plus longs depuis le début de la Vème République », remarquait Gérard Larcher, président du Sénat.

En discussion désormais à l’Assemblée nationale, le texte sera voté mercredi matin par les députés. Il sera alors définitivement adopté par le Parlement.

Vendredi, les sénateurs avaient adopté ce texte en première lecture avant que, lundi, la commission mixte paritaire (Sénat-Assemblée nationale) se réunisse pour proposer au Parlement un texte finalisé, prenant en compte les amendements votés par les sénateurs lors de l’examen du projet de loi.

« En 7 mois nous avons beaucoup discuté, beaucoup dialogué avec une concertation intense avec les partenaires sociaux. Désormais nous avons une loi pour garantir notre système par répartition », observait en matinée Eric Woerth, le ministre du Travail.

Pour lui la « majorité a pris ses responsabilités. Nous n’avons pas craint de sortir du dogme pour assurer la pérennité de notre système de retraite ».

Critiquant la « campagne de désinformation de la gauche » ainsi que ses propositions « qui ne se résument que par des augmentations de la fiscalité des impôts » financées « sur du vent, sur du sable », Eric Woerth a mis en avant une réforme « efficace et juste ».

« Juste car elle prend en compte un certain nombre de dispositions sur les carrières longues, la pénibilité, les femmes nées avant 1956 et ayant interrompu leur carrière pour élever leurs enfants, sur les travailleurs handicapés, les aidants de personnes handicapées… Vous n’avez jamais voté ce type de mesures », pointait Eric Woerth remarquant que « sur les débats importants la gauche perd son sang froid ».

Avant de se fixer un nouvel horizon, celui du débat programmé sur une réforme systémique (par points). « Mais cette réflexion ne peut prendre corps que si le régime de répartition est consolidé », prévient Eric Woerth